Valorisation des résidus

Dans un contexte d’économie circulaire, où ce qui était hier un déchet peut aujourd’hui être recyclé en matière première dont il est possible de tirer des revenus, la valorisation des résidus est une avenue de plus en plus intéressante pour les producteurs agricoles.

Une réglementation en mouvance

En parallèle, la réglementation environnementale évolue et, à compter de 2022, les matières organiques seront bannies des sites d’enfouissement. Ainsi, les grandes villes québécoises, qui construisent actuellement des usines de biométhanisation, produiront d’importantes quantités de matières fertilisantes à disposer sur les terres agricoles. Quelle est la valeur agronomique de ces matières? Sont-elles plus intéressantes que celles déjà à la portée des producteurs? De façon plus large, l’ensemble des matières résiduelles disponibles est-il exploité à son plein potentiel?

C’est pourquoi l’IRDA aide les producteurs agricoles, mais aussi les entreprises et les organismes publics, à respecter la réglementation en trouvant des débouchés à des matières résiduelles d’origine organique afin de les valoriser pour leurs fonctions énergétiques, fertilisantes et pour produire des intrants destinés à l’alimentation animale.

De l’analyse en laboratoire à la transformation et à l’utilisation au champ

Dans le cadre de travaux de recherche, l’équipe de laboratoire de l’IRDA offre des services de caractérisation des intrants et de leur efficacité, ainsi que de conditionnement des matières pour qu’elles puissent être utilisées : bioséchage, séparation, combustion, etc. Grâce à ses fermes expérimentales et à la collaboration de producteurs partenaires, il est aussi possible de tester diverses biomasses, à des fins de fertilisation, sur des terres en production. L’utilisation de ces intrants permet aux producteurs agricoles de diminuer leurs coûts de fertilisants et d’améliorer la qualité de leurs sols, ce qui se traduit habituellement par des rendements stabilisés et par une augmentation des marges de profit.

L’expertise de l’IRDA s’étend aussi au développement d’équipements pour la valorisation énergétique de résidus de cultures, de déchets issus de la transformation d’aliments et de sous-produits animaux. L’organisation détient d’ailleurs un brevet pour un réacteur permettant la conversion de déchets organiques en un biocarburant utilisé pour chauffer des bâtiments.

Légumes
Légumes déclassés.
1 / 5
Moulée cubée
Moulée animale produite à partir de légumes déclassés.
2 / 5
Pyrolyseur
Réacteur vertical à vis sans fin permettant la conversion de résidus organiques en biohuile.
3 / 5
Biohuile
Production de biohuile à partir de résidus agricoles.
4 / 5
Biohuile
Biohuile.
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Les travaux de l’IRDA offrent de nouveaux débouchés à des biomasses qui peuvent générer de nouveaux revenus pour les producteurs agricoles.

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